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Micro-algue, une nouvelle source de protéine et une nouvelle filière

[CONTENU PARTENAIRE] Afin de nourrir une population mondiale approchant les 10 milliards d’individus, des solutions nouvelles émergent autour de sources de protéines alternatives à l’élevage qui a un impact majeur sur le réchauffement, la déforestation et la consommation d’eau. Consommer des insectes est une voie, les microalgues en sont une autre qui en plus des protéines apportent des lipides essentiels tels que les Omega 3. Pour en savoir plus, sur cette évolution de notre alimentation nous avons échangé avec Jean-Yves Berthon, PDG de GREENTECH et pionnier dans cette filière naissante de production de Biomasse qui connaît une croissance de 15 % par an.

Quels sont les enjeux de notre alimentation et plus particulièrement les protéines ?

Les citoyens dans le monde sont de plus en plus conscients de la pollution engendrée par la production de protéines animales. Ils sont également sensibilisés au bien-être animal. Les consommateurs se tournent vers des sources alternatives de protéines : végétales, insectes ou algues.

Jeune Docteur en chimie et sans argent, j’ai eu cette vision de m’intéresser aux biotechnologies et de créer GREENTECH, et j’ai travaillé en laboratoire avec des moyens simples prêtés par l’INRAÉ de Clermont-Ferrand qui nous ont soutenus durant deux ans en nous prêtant leur local et matériel. Ils nous ont vraiment mis le pied à l’étrier !

Puis GREENTECH s’est installé dans un Parc technologique en Auvergne et nous avons soutenu notre croissance grâce à un capital-risque régional très modeste à l’époque. Nous sommes restés sur ce modèle, en rachetant les parts du capital-risqueur en 2003 pour redevenir ainsi autonome. Notre bonne rentabilité nous permet de sans cesse réinvestir dans l’entreprise.

Au fil des années, nous avons créé des filiales GREENCELL en 2000 et GREENSEA en 2005. Nous avons mis au point des procédés en biotechnologie afin de maîtriser la production algale, aujourd’hui arrivée à maturité. Cette maîtrise technologique nous ouvre de nombreux marchés. Nous sommes en capacité de répondre à la demande du marché dans une filière et une industrie naissantes. En février 2020, GREENSEA est devenue leader européen de production de microalgues en reprenant 50% de la société ALLMICROALGAE située au Portugal.

GREENSEA se développe rapidement au rythme de la croissance de ce marché porteur, grâce à la maîtrise d’une production raisonnée, alliant durabilité et productivité, pour produire des ingrédients innovants pour plusieurs marchés.

Comment transformer l’algue en aliment pour tous ?

Nous possédons une Collection d’algues, nationales et internationales que nous prélevons et sélectionnons pour leur qualité depuis de nombreuses années, partout dans le monde. Nous les cultivons ensuite dans des milieux nutritifs liquides. L’algue fonctionne sur le principe de la photosynthèse, elle a besoin de carbone, de sels minéraux et de lumière pour produire des protéines et des lipides.

Nous sommes producteurs de cette Biomasse qui sera ensuite transformée pour être utilisée dans l’alimentation et d’autres secteurs.

Nous sommes avant tout des scientifiques et des chercheurs, ce qui nous permet de donner une orientation métabolique différente à une algue. Par exemple, nous changeons le mode de culture pour perturber l’algue (apport d’azote, changement de température). En réaction, pour se protéger, l’algue va produire plus de protéines ou synthétiser le composé que nous recherchons, comme par exemple les OMEGA 3, acide gras très recherché.

C’est ainsi que nous pouvons faire « basculer » la physiologie des microalgues et créer de la Biomasse utile, notamment pour l’alimentation humaine et l’alimentation animale.

L’algue a-t-elle d’autres applications ?

Pour citer un exemple, la spiruline est un produit riche et son pigment vert composé de phycocyanine a des propriétés luminescentes qui peuvent être utilisées comme marqueur scientifique, c’est-à-dire pour repérer au microscope un élément recherché. Nous savons que ce pigment se développe pour protéger la microalgue et s’avère être un excellent oxygénant cellulaire. C’est à partir de la phycocyanine que sont créées des boissons appelées « eau bleue » pour faciliter la récupération après un effort sportif intense.

Quels sont vos projets dans ce secteur de la biotechnologie ?

Nous développons de forts investissements notamment avec la société SOLACTIS, spécialisée dans les ingrédients de nutrition humaine et alimentation animale. Nous travaillons à la valorisation des algues, à la production de probiotiques (bactéries) et à la production des prébiotiques (les fibres qui les nourrissent). Sur ces derniers SOLACTIS bénéficie d’une allégation EFSA obtenue pour le Galactofructose. L’objectif est aussi de mettre en œuvre la bonne assimilation des meilleures protéines et de développer les défenses immunitaires les plus efficaces notamment en équilibrant le fameux microbiote.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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