Les habitants de Loire-Atlantique ont voté à 55,17% en faveur du projet de projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes. Les travaux de la nouvelle plateforme devraient débuter à l’automne. Tenu le 26 juin 2016, le référendum local a enregistré une participation de 51,08% parmi les 967.500 personnes inscrites sur les listes électorales du département, pour un résultat sans surprise. La victoire du « oui » a été saluée par le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, seul membre du gouvernement ayant participé au vote qu’il a qualifié de « clair sur un projet qui a fait l'objet de tant de contestation ». Il a appelé au « respect du vote des électeurs de Loire-Atlantique », rejoint par le député local écologiste François de Rugy qui estime cependant dans le Figaro que si le référendum rend légitime le projet de NDDL (auquel il est opposé), il « n’en fait toujours pas la légalité ». Aucune réaction pour l’instant de la part de la présidence qui avait lancé le vote en février dernier, ou du gouvernement qui annonçait la semaine dernière qu’un « oui » entrainera un début rapide des travaux. Reconnu d’utilité publique en 2008, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devait initialement ouvrir ses portes en 2017. Une date impossible à respecter en raison des oppositions locales et en particulier des Zadistes qui ont investi la zone. Leur expulsion a été demandée par la droite départementale, le président LR de la région Pays-de-Loire Bruno Retailleau devant rencontrer aujourd’hui le Premier ministre Manuel Valls ; il expliquait hier que le résultat positif du référendum est « une bonne nouvelle pour l’Ouest, qui ne sera désormais plus le cul-de-sac de l'Europe ». Reste à savoir quel aéroport verra le jour à Notre-Dame-des-Landes : le projet validé en 2008 avec deux pistes, ou celui à une piste avancé par Ségolène Royal en avril dernier après un rapport d’expert jugeant le projet initial surdimensionné ? Rappelons que la DGAC avait en 2013 soutenu le projet, y voyant surtout un avantage pour les riverains de l’agglomération en raison de l’intensification des nuisances sonores.