Les cinq membres fondateurs du consortium affirment vouloir répondre à l’exigence grandissante des consommateurs en matière de transparence concernant l’impact environnemental des produits cosmétiques (formule, emballage et usage) et ainsi leur permettre de faire des choix plus durables.

Le système de notation pourrait, par exemple, prendre la forme d’un score allant de A à E.

Un consortium collaboratif

Le nouveau consortium sera ouvert à l’ensemble des entreprises du secteur souhaitant collaborer dans le but de cocréer un dispositif permettant aux consommateurs de comparer des produits cosmétiques au sein d’une même catégorie. Le but est que le score global informe les consommateurs de l’impact environnemental des produits, en prenant en compte l’ensemble de leur cycle de vie.

C’est le cabinet de conseil Quantis, déjà à l’origine de l’initiative SPICE (pour Sustainable Packaging Initiative for CosmEtics) en 2018, qui devrait piloter le projet, pour garantir une approche robuste et scientifique.

L’évaluation des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie des produits sera adossée aux principes du « Product Environmental Footprint » (PEF, la méthode scientifique de l’Union européenne pour quantifier l’empreinte environnementale des produits). Par ailleurs, une banque de données commune sur les impacts environnementaux d’ingrédients et matières premières standards utilisées dans les formules, emballages ainsi que durant l’utilisation devra être créée.

Initiative mondiale ouverte

Cette initiative se veut ouverte à l’ensemble des acteurs du secteur de la cosmétique, quelles que soient leur taille ou leurs ressources.

Les entreprises à l’origine de l’initiative partageront leur expérience et leurs connaissances dans le développement de dispositifs d’évaluation de l’impact environnemental (tels que ceux conçus par Henkel, L’Oréal, LVMH, Natura&Co et Unilever) et de systèmes d’affichage environnemental et social (tel que celui développé par L’Oréal).

« Toutes les entreprises bénéficieront de ce travail préexistant et sont invitées à apporter leur propre expérience », indiquent les cinq groupes dans un communiqué.

Le consortium consultera également des experts externes, notamment des scientifiques, des universitaires et des ONG pour garantir l’intégrité continue de leur approche. Cosmetics Europe a accepté de suivre les activités du consortium en tant qu’observateur.

Depuis plusieurs années, des entreprises ou des ONG ont tenté de lancer des systèmes de notation environnementales des produits cosmétiques, mais ces initiatives s’appuient sur des méthodologies variées rendant les comparaisons difficiles. La démarche des géants du secteur pourrait ainsi s’imposer assez rapidement.